Élever en 2025, c’est d’abord se souvenir. Se souvenir du passé glorieux des chevaux que l’on veut produire, deviner les intentions des femmes et des hommes de chevaux qui nous ont précédés, pour prolonger cette histoire, la faire exister aujourd’hui et, avec un rien de folie, imaginer comment elle existera demain !

L’Éperon revient en 2025 avec une philosophie identique. Un passé qui fonde cette nouvelle proposition d’un magazine consacré à l’élevage du cheval de sport, de tous les chevaux de sport.

Le numéro de février, centré sur les étalons, à l’aube de la saison de monte avec une envie de partager cette passion, laisse place en mai à un numéro axé sur l’exploit.

Gagner la Coupe du monde sur un cheval maison, né à la maison, fait maison, c’est le rêve d’éleveur réalisé par Julien Épaillard en mars dernier à Bâle, avec Donatello d’Auge, né au Haras de la Bosquetterie. Un cheval dont il est co-naisseur avec son épouse Susana Garcia Cereceda. Quatorze ans pour en arriver là, un peu plus même : en effet, un an avant, il a fallu choisir l’étalon, faire saillir, croiser les doigts onze mois et attendre la tombée de l’ange dans la paille. Souvent le miracle, la naissance d’un crack, vient après plusieurs générations de juments qu’il a fallu choisir, connaître et apprendre à croiser.

Ce que nous pourrions appeler le temps long de l’élevage. Ce temps pour apprendre, connaître, reconnaître, se tromper, recommencer, se tromper mieux pour parfois trouver une voie vers l’exploit. Un succès toujours mis en cause par les aléas de l’élevage. Souvent un encouragement ferme à revêtir notre ego d’un peu d’humilité.

L’important pour progresser : ne pas rester seul. Échanger, partager les expériences, se déplacer, rencontrer, lire. Lire L’Éperon par exemple, qui permet, dans ce prochain numéro, de s’interroger sur les bienfaits ou les limites de l’inbreeding, sur la réalité physique subie par les juments prélevées pour l’ICSI, sur les meilleures porteuses, sur la manière de “maintenir” ses prairies, sur l’apport des ponettes performers au haras. Aucune recette qui garantit la réussite, mais beaucoup d’ingrédients pour imaginer la vôtre !

Bien élever, c’est un point de vue, des choix. L’Éperon aussi ! Tous les trois mois, c’est un regard sur l’élevage, avec des histoires, des expériences, des connaissances, des débats à partager pour enrichir les réflexions, mettre en commun les expériences et accompagner chaque éleveur dans ce parcours parfois solitaire, mais souvent exaltant.

-> Pour s’abonner et recevoir le numéro de mai c’est avant le 14 mai et c’est par ici : www.leperon.fr/abonnez-vous/

Rendez-vous à partir du 22 mai dans les kiosques et les boites aux lettres pour découvrir le prochain magazine !

Bonne lecture